Techniques pour prendre la parole en public en langue étrangère

25 août 2025 - Marché de la formation

Parler en public n’est déjà pas un exercice neutre dans sa langue maternelle. Y parvenir dans une langue étrangère, face à un auditoire international, suppose bien plus qu’un bon niveau de grammaire, surtout lorsqu’il s’agit de présenter un projet stratégique.

Imaginez-vous sur scène, les regards de l’auditoire suspendus à vos lèvres, chaque mot que vous prononcez résonne avec assurance et influence. Cet art de captiver son public étranger n’est pas l’apanage des grands orateurs de naissance; il s’apprend, se peaufine, et se maîtrise grâce à des conseils stratégiques et techniques de prise de parole en public. L’aisance, la confiance en soi, la gestion du stress, et la capacité à susciter l’intérêt ne sont pas des dons innés, mais le produit d’une préparation, de méthode et d’un entraînement méticuleux. Dans cet article, nous explorons le monde fascinant de la communication orale, à travers des astuces et des exercices pratiques qui permettront même au plus anxieux des intervenants de transformer le trac en triomphe. Préparez-vous à apprendre comment structurer un discours marquant, à soigner votre accroche, utiliser votre corps, votre voix, et même le silence, pour laisser une impression mémorable et réussir à transmettre votre message avec brio auprès de vos interlocuteurs étrangers.

Prêt à maîtriser l’art oratoire ?

Structurer son discours et sa présentation, même en langue étrangère

Un discours efficace repose rarement sur la complexité. Il privilégie la clarté et la simplicité. Cela vaut double lorsqu’il est délivré dans une langue seconde.

Trois principes, éprouvés, permettent de structurer sans complexifier lors d’une prise de parole en public :

  • une introduction limpide, qui situe l’enjeu sans jargon et qui accroche l’auditoire dès votre arrivée sur scène ;
  • un plan en trois parties avec un développement logique : ordre logique, progression, synthèse claire ;
  • une conclusion percutante : courte, mais marquante, qui rappelle l’essentiel et renforce le message principal.

L’utilisation de figures de style et le storytelling peuvent créer une connexion plus profonde avec votre auditoire. Les mots clés et les phrases d’impact maintiennent l’attention du public.

Les supports visuels deviennent plus qu’un outil de présentation. En effet, ils deviennent un allié linguistique. Un graphique bien pensé, un mot-clé isolé, une infographie éloquente permettent de combler les hésitations lexicales, de renforcer l’impact, et parfois de gagner du temps lorsqu’une phrase s’embourbe.

Mais encore faut-il que ces supports ne doublonnent pas le discours. Ils doivent l’éclairer, non l’alourdir.

Maîtriser le contenu et le vocabulaire spécifique

Parler en public, ce n’est pas seulement aligner des phrases : c’est affirmer un propos. Et cela ne s’improvise pas, surtout pas en anglais médical, juridique, technique ou financier. Or, beaucoup sous-estiment la densité lexicale d’un champ professionnel.

La connaissance du sujet doit être approfondie. La préparation doit être méticuleuse. Elle inclut :

  • des gloses (mots-clés définis) associées à chaque section du discours ;
  • des fiches de vocabulaire métier, construites à partir de documents authentiques ;
  • Des listes d’expressions idiomatiques évitées si elles sont trop culturelles ou ambiguës.

Certains utilisent des mnémotechniques visuelles ou sonores pour mémoriser un enchaînement de termes. D’autres répètent à voix haute pour tester l’articulation. Les plus aguerris vont plus loin : ils anticipent les questions de l’auditoire et rédigent leurs réponses à l’avance. Non pas pour les réciter, mais pour être en mesure de les formuler sans flottement.

L’expression orale peut être renforcée par divers exercices axés sur l’articulation, la clarté, l’intonation, et le rythme de votre voix. S’entraîner à ces éléments peut améliorer significativement la façon dont vous exprimez votre message.

Langage non verbal & voix

Le langage corporel joue un rôle crucial dans la communication interpersonnelle. Une langue étrangère modifie le corps. Le regard se baisse, les gestes se restreignent, la voix s’amenuise. Or l’oral, c’est aussi une affaire de présence physique.

Le contact visuel reste fondamental, même bref pour établir une connexion avec l’audience. Il crée un lien et rassure. Une posture ancrée, mais souple qui transmet de l’assurance : ni rigide, ni effacée. Debout, pieds à plat, épaules dégagées. Le corps doit soutenir la voix, avec des gestes qui appuient sur les points évoqués.

Quant à la voix, elle mérite d’être travaillée en elle-même. Une parole monocorde ou précipitée nuit à la compréhension. Une variation maîtrisée du volume, du rythme et du ton permet de rendre le propos plus dynamique,
vivant, plus intelligible, même si l’accent est marqué.

Adapter la présentation aux sensibilités locales

Parler une langue étrangère, ce n’est pas seulement traduire des mots. C’est aussi comprendre à qui l’on parle.

Un auditoire nord-américain ne réagit pas comme un public japonais. Ce qui amuse à Londres peut dérouter à Dubaï. La maîtrise technique d’une langue ne suffit donc pas ; il faut en maîtriser les codes interculturels implicites. Cela passe par des ajustements subtils, parfois invisibles à l’orateur, mais essentiels pour l’auditoire.

  • Références culturelles : éviter les expressions idiomatiques ou les jeux de mots intraduisibles.
  • Registre de langue : un ton trop familier peut être mal perçu ; un ton trop formel peut figer l’échange.
  • Sensibilité locale : mentionner un fait d’actualité pertinent, une donnée locale, une anecdote pertinente ou un clin d’œil géographique peut créer un pont.

Gérer le trac lors d’une présentation en langue étrangère

Prendre la parole en public dans une langue étrangère peut générer du stress. Dans ce type de situation, on peut l’éliminer avec du travail.

Le manque de maîtrise linguistique accentue l’anxiété. Le silence devient plus lourd, l’erreur plus visible. D’où l’importance de préparer, mais surtout de répéter. À voix haute. Plusieurs fois. Seul ou en conditions proches du réel.

Voici quelques techniques, simples, mais efficaces pour gérer votre stress efficacement :

  • Prononciation ciblée : certains sons posent problème — le /th/ anglais, les nasales en français. Des outils comme Memrise ou Duolingo peuvent aider à stabiliser l’oral.
  • Répétition rythmée dans des conditions simulant la réalité pour fluidifier, ralentir, anticiper ses propres dérapages.
  • Exercice de respiration profonde avant de commencer : deux minutes de respiration diaphragmatique peuvent suffire à casser le pic de tension.

Pratiquer la gestion du stress est un exercice en soi qui contribue à une bonne présentation.

S’entraîner dans un cadre professionnel

L’autonomie a ses limites. Certains blocages ne se lèvent pas seuls. Il faut parfois un cadre, un retour, un regard extérieur.

Il est nécessaire de s’entraîner à voix haute, oui mais pas seulement face au miroir. S’enregistrer, se réécouter, noter les hésitations, reformuler. Ou mieux : s’exposer à un formateur natif, qui corrigera la tournure, le rythme, le registre. Sans indulgence excessive.

Un entraînement utile se construit sur trois piliers :

  • des simulations professionnelles : jouer la scène réelle, dans un temps réel ;
  • un Feedback structuré : pas seulement “c’était bien” ou “c’était fluide”, mais des remarques ciblées sur les points d’amélioration ;
  • des répétitions espacées : pour ancrer, consolider, rendre automatique.

Les ressources utiles pour réussir votre présentation

Il existe une multitude d’outils. Encore faut-il savoir lesquels méritent votre temps.

Ressources gratuites :

  • Toastmasters International : clubs de prise de parole. L’environnement est bienveillant, mais exigeant. Et multilingue.
  • Busuu : pour travailler l’aisance orale à partir de dialogues interactifs.

Solution payante :

  • Coaching personnalisé avec un organisme de formation en langues : séances sur mesure encadrées, adaptables au secteur d’activité, avec retours précis et accompagnement sur un ou plusieurs mois.

La méthode choisie dépend souvent des ressources disponibles. Ce qui compte, c’est qu’elle soit appliquée avec rigueur et régularité.

Parler avec impact, au-delà des mots avec BTL

La prise de parole en public dans une langue étrangère n’est pas une performance. C’est une compétence qui s’affine avec la pratique et la préparation. Elle s’acquiert, se modèle et s’exerce. Le défi n’est pas de ne plus faire d’erreur. Il est de transmettre un message clair, avec conviction et cohérence.

Que ce soit pour un discours professionnel ou une intervention informelle, intégrer ces techniques vous aidera à livrer vos messages de façon plus convaincante et mémorable.

BTL est un spécialiste des formations linguistiques professionnelles. En ce sens, nous proposons des parcours sur mesure, des coachings dédiés, des ateliers ciblés, notamment sur le sujet de la présentation orale en anglais ou dans d’autres langues.

Le tout dans un cadre structuré, réaliste, orienté usage.

Partager cet article