L’importance de la formation français langue étrangère (FLE) pour la sécurité des ouvriers non francophones

18 août 2025 - Marché de la formation

La barrière linguistique constitue souvent un blocage dans le milieu professionnel. La maîtrise de la langue française devient même un impératif de sécurité dans certains domaines comme sur un chantier de construction. En effet, lorsque les mots ne circulent pas, les risques s’installent.

La formation de français en langue étrangère (FLE) devient alors un levier stratégique, permettant non seulement de fluidifier la communication, mais aussi de prévenir des accidents aux conséquences humaines et économiques majeures, à travers un enseignement adapté au métier de chaque apprenant. Bien loin de l’objectif de certification, l’apprentissage du français a vocation à améliorer les conditions de travail et sociales de vos salariés.

Pourquoi le FLE est vital pour la sécurité dans votre entreprise ?

Transmettre un ordre clair, lire une étiquette de danger, comprendre un protocole : ces gestes simples peuvent sauver une vie. Or, pour de nombreux ouvriers immigrés, le français reste une langue étrangère, souvent mal maîtrisée sur le terrain.

La formation linguistique ciblée permet d’atteindre trois objectifs fondamentaux :

  • Sécuriser les échanges : comprendre une consigne orale évite les erreurs d’interprétation lors d’opérations à risque.
  • Lire les signalétiques : des panneaux « Hautement inflammable » ou « Port du harnais obligatoire » perdent toute utilité si personne ne les comprend.
  • Réduire les accidents : selon une étude de la DARES, les travailleurs rencontrant des obstacles linguistiques présentent 30 % de risques supplémentaires d’incidents professionnels.

Former en français adapté au métier ne relève donc pas de la simple inclusion sociale. C’est un investissement en prévention, en conformité et en efficience.

La clause Molière et son impact sur les appels d’offres

Apparue en 2017, la clause Molière impose, dans certains marchés publics, l’usage du français sur les chantiers. Elle vise à garantir que tous les ouvriers comprennent les consignes de sécurité, sans intermédiaire.

Bien que controversée, cette disposition soutenue par certaines collectivités territoriales oblige les entreprises à anticiper la montée en compétence linguistique de leurs équipes. Elle devient donc un critère d’éligibilité pour remporter des appels d’offres, notamment dans le BTP.
En pratique :

  • Elle n’interdit pas l’embauche de travailleurs étrangers, mais conditionne leur intervention à la compréhension du français.
  • Elle peut exiger la présence d’un traducteur ou la mise en place de formations FLE spécifiques.

Au-delà de l’aspect réglementaire, la clause Molière peut être perçue comme un outil RH au service de la conformité, de la cohésion d’équipe et de la sécurité.

Bénéfices directs pour les ouvriers et l’entreprise

Former les salariés non francophones ne relève plus de la bienveillance, mais d’une stratégie concrète de gestion des risques. Une formation en langue étrangère orientée métier agit comme un amortisseur silencieux, en réduisant les incidents liés à l’incompréhension des consignes et aux malentendus.

Les effets sont tangibles :

  • moins d’accidents liés aux erreurs de communication ;
  • plus d’autonomie dans l’exécution des tâches ;
  • une intégration fluide dans les équipes, souvent multiculturelles.

À l’échelle de l’organisation, les répercussions sont tout aussi nettes. Un climat social apaisé favorise la coopération et limite les tensions hiérarchiques. La langue devient alors un trait d’union, et non plus une barrière. Cette dynamique a également un impact sur la fidélisation : un ouvrier formé, valorisé et compris est moins enclin à quitter l’entreprise.

Comment BTL met en place ces formations ?

BTL, spécialiste de la formation FLE en entreprise, structure ses parcours autour d’un diagnostic initial : un audit linguistique fondé sur les niveaux du CECRL. Cette évaluation fine permet de cibler les besoins réels, en lien direct avec les situations professionnelles rencontrées.

Le contenu pédagogique est ensuite adapté :

  • lexique de sécurité, gestes métiers, compréhension des pictogrammes ;
  • mises en situation, consignes orales et écrites, vocabulaire technique.

Côté format, l’offre de cours de langue FLE est souple. Plusieurs modalités sont proposées :

Chaque session vise une progression rapide, mesurable, orientée vers un objectif prioritaire : sécuriser les échanges au travail.

Sécuriser les équipes commence bien avant le port du casque. Investir dans une formation en langue étrangère, c’est anticiper les risques, améliorer l’efficacité et renforcer le lien humain dans un environnement technique.

Les responsables RH jouent ici un rôle clé. En intégrant le FLE à leur politique de prévention, ils posent les bases d’un dialogue professionnel solide, condition sine qua non de la sécurité collective. La langue n’est plus un filtre, mais un facteur de cohésion et de performance.

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